الخميس، 15 مارس 2012

Enseigner une langue étrangère pour les non-voyants

Enseigner une langue étrangère pour les non-voyants :
  Au commencement c’est très important de déclarer qu’il n’y a pas de formation spéciale pour les enseignants des handicapés en général et bien sur ça représente un obstacle dans le domaine de l’enseignement aux aveugles ou les mal voyants car l’enseignant ne sait pas comment agir avec eux.
  On peut préciser que ce rôle n’est pas spécifique à l’enseignant de langue étrangère mais à tout enseignant d’une discipline à des apprenants non voyants. La spécificité de l’enseignement à de jeunes aveugles réside dans le rôle joué et dans la place tenue par l’enseignant. L’enseignant doit former ses apprenants à la vie sociale et veiller notamment à favoriser leur intégration dans l’établissement universitaire et aussi il doit former et développer l’autonomie de ses apprenants.
  L’enseignant des aveugles doit être un enseignant de la vue il faut donc utiliser au maximum leur potentiel visuel et leur apprendre à voir.
  Les élèves sauf cas pathologiques possèdent une ouïe très développée. L’enseignant fera alors en sorte de stimuler le plus possible ce sens. Il va également stimuler le toucher, l’odorat et le gout de ses apprenants ; à un niveau évidemment inferieur aux autres sens, plus aisés à développer en salle de classe que les autres. La main sera à l’œil de l’élève qui lui fait défaut. Développer ces sens contribuera à aider les élèves à la lecture en braille.
Les conséquences du handicap visuel sur les plans (affectif, moteur et cognitif) :
 Un élève handicap visuel a beaucoup plus de ressemblances que de différences avec un élève voyant. Toutefois, il est important de comprendre les différences qui peuvent exister dans les manières d’apprendre. Nous passerons en revue sur les aspects du développement de l’enfant aveugle sur les plans moteur, cognitif et aussi sur les plans affectif et social, selon la taxonomie des objectifs pédagogique de Bloom.

Le développement physique et moteur :
 Spécialement sur le plan moteur que le handicap visuel présente des difficultés. En effet, chez le voyant, beaucoup d’apprentissages moteurs sont fortement liés à l’aspect visuel. Un simple mouvement visuel, souvent involontaire, permet de percevoir l’environnement et tout changement pouvant y survenir, sans avoir à se déplacer. Les stimulations visuelles aident à construire l’espace, à apprécier les distances et à se renseigner sur les positions et les mouvements du corps. Enfin, elles permettent d’acquérir plusieurs habilités motrices par voie d’imitation.
  Il est donc permis de supposer que l’élève handicapé visuel est désavantagé sur ce plan. Plusieurs éléments de son environnement immédiat échappent à sa perception. De plus, l’imitation est compromise chez lui ou même parfois impossible chez l’aveugle de naissance. Apprendre à se déplacer et à s’orienter représente donc un défi très important. Son autonomie est directement liée à l’entrainement qu’il aura reçu.
Le développement cognitif :
 Chez l’élève handicapé visuel, l’intégrité des fonctions intellectuelles est conservée. Il peut emmagasiner des connaissances, nourrir sa pensée, la  formuler comme un élève voyant. La vision joue un rôle très déterminant dans le développement cognitif. Chez un enfant voyant l’image mentale se forme à partir de perceptions visuelles, chez l’enfant handicapé visuel cette image peut être plus ou moins conforme ou partielle à la réalité ou se former moins rapidement que dans le cas de l’enfant voyant.
  La compensation par les autres sens devient pour l’enfant aveugle un moyen qu’il fournit certains indices, ne rend pas toujours compte de l’exactitude des choses et même parfois peut donner une tout autre physionomie aux personnes et aux objets. La description verbale des objets et des situations est pour l’élève handicapé visuel un moyen très important pour accéder à la connaissance. On constate que les élèves handicapés visuels ont plus de difficultés à intégrer des expériences qu’ils réussissent pourtant à mémoriser. Ils sont portés au verbalisme (utilisation abusive ou exagérée de mots dont le sens ne correspond pas à l’expression de la réalité). Le verbalisme diminue beaucoup à l’adolescence. Les images mentales sont parfois déformées par rapport à la réalité en raison de descriptions imprécises qui lui ont été faites.
Le développement affectif :
  L’affectivité est un domaine qui chez le jeune enfant est en étroite relation avec la motricité, car l’œil suscite la motricité et à son tour la motricité aide la perception visuelle à se préciser. Si l’enfant handicapé visuel n’est pas plus stimulé qu’un autre enfant, il risque donc de devenir plus passif et plus dépendant de l’adulte. Il n’est pas rare devant son sentiment d’incompétence, l’enfant devienne passif, exigeant pour autrui, agressif et refuse le contact si ses désirs ne sont pas comblés (réalisés).
  Par ailleurs, lorsqu’il est accepté tel qu’il est, qu’il a développé une autonomie suffisante, il a davantage confiance en lui-même, utilise mieux ses possibilités et accepte plus son handicap. Dans ce dernier cas, il peut arriver qu’il refuse avec beaucoup de violence tout essai de surprotection ou tout acte qu’il juge comme tel. L’élève handicapé visuel est comme l’élève voyant doit faire face aux taches développementales soit acquérir une compétence, diriger ses émotions, devenir autonome, établir son identité, développer sa personnalité.
Difficulté de l’enseignement des langues étrangères aux non-voyants :
 Les difficultés rencontrées dans une classe des jeunes déficients visuels pendant l’enseignement et l’apprentissage du français langue étrangère :
 a) - Pour enseigner aux jeunes handicapés en général, il faut avoir quelques compétences professionnelles et avant tout l’enseignant doit bien sûr reconnaitre comment agir avec les aveugles ou le mal voyant et quels sont leurs besoins. Ces difficultés peuvent être dues au manque d’informations concernant les apprenants non voyants auxquels on enseigne une langue étrangère.
 b) - On croit peut être que toutes ces difficultés sont engendrées par le handicap visuel, contrairement à ce que l’on pourrait croire celui-ci ne constitue pas un problème en soi. Le véritable problème n’est pas celui du handicap visuel, mais plutôt des moyens mis en œuvre pour le surmonter. Pendant un cours de langue l’enseignant peut avoir des problèmes à cause des classes hétérogènes car les déficients visuels n’ont pas le même degré du handicap visuel, on peut avoir une classe mixte des aveugles et des mal voyants. Cette difficulté consiste à ne pas privilégier un type d’enseignement pour un type d’élèves qui risquerait à mettre totalement à l’écart l’autre type. Pour surmonter cet obstacle il faut avoir recours à un enseignement mixte et à un enseignement adapté à ces deux publics.
c) - Un autre point très important que mêmes les aveugles ne sont pas tous pareil parce que pendant l’apprentissage / enseignement les deux catégories (aveugles dès naissances / aveugles tardifs) ne peuvent pas suivre le cours de la même vitesse car ils ne peuvent pas comprendre les nouveaux concepts par la même façon.
d) - Pour les élèves aveugles, on peut aussi dire qu’il y a des difficultés psychologiques car les aveugles ont besoin d’un enseignant  (pédagogue/psychologue) même pour le  choix de style de discours (comment parler avec un jeune déficient visuel et choisir l’acte de parole qui convient pour ne pas se concentrer sur le handicap visuel).
e) - Une autre difficulté, c’est les codes Braille car on commence par l’alphabet de la langue cible, c’est le français. Dans cette étape, l’apprenant déficient visuel va faire une sorte de comparaison entre sa langue maternelle (l’arabe) et la langue qu’il va l’apprendre (le français) et cela représente une difficulté pendant l’enseignement car il ne faut pas utiliser l’approche comparative en enseignant les langues car chaque langue a bien sûr ses caractéristiques. Mais en même temps l’apprentissage d’une langue étrangère peut se relever être un stimulant pour une maitrise correcte de sa langue première (l’anglais). L’élève en effet pour être à même de se trouver vers la nouveauté devra d’abord consolider ses connaissances en langue première. Voilà pourquoi pour certains des enseignants de langues étrangères à des jeunes aveugles ou déficients visuels le principe consiste à associer la langue à apprendre avec la langue connue, il est évident que cela n’est pas toujours possible à cause d’un manque de temps. Même si l’on arrive à pratiquer un enseignement individualisé, le programme est toujours présent et le professeur de langue ne peut en un temps déjà trop court et destiné à l’enseignement de sa discipline.
f) - Une autre difficulté rencontré par les enseignants est celle qui liée au matériel. Un enseignant de FLE pour mener à bien son travail a notamment besoin de beaucoup de documentation en Braille. La première difficulté consiste à trouver des documents en Braille, la seconde est d’en produire ou d’en transcrire.
g) - La difficulté qui concerne la communication entre enseignant de langues et des apprenants non voyants. L’enseignant voyant doit mettre l’accent sur l’importance des compétences d’enseignement comme (le renforcement non verbal) en enseignant aux aveugles car beaucoup d’échanges se font en effet par l’intermédiaire du non verbal. (Un hochement de tête pour approuver ou encourager ce que dit l’élève, un doigt sur les lèvres pour demander le silence ou un mouvement des yeux pour indiquer que l’élève a fait une erreur). Tous ces échanges ne sont perceptibles que grâce à la vue. Avec les aveugles ou déficients visuels, ces échanges sont impossibles. Il y a des autres difficultés dues à la langue même car la langue française a des difficultés primordiales.
Les techniques et les moyens d’enseignement / apprentissage des langues à des aveugles et déficients visuels :
  Au début, on peut déclarer qu’il n’existe ni méthodologies, ni de méthodes spécifiques à l’enseignement des langues étrangères à des apprenants non voyants ou ben mal voyants. Le chercheur a fait des entretiens avec des enseignants égyptiens et français pour savoirs s’il existe une méthode fixe à suivre dans un cours de langue étrangère et la question suivante se répète dans chaque entretien « Comment enseigne-t-on les langues étrangères à des non voyants ? »
  Pour répondre à cette question il faut signaler que l’objectif poursuivi par un enseignant de langue à un public d’aveugles consiste à fournir aux élèves un niveau débutant ou moyen de communication et à les préparer un examen pour mesurer leurs capacités langagières (oral - écrit) dans cette langue ? Mais pour l’enseignant de langues étrangères, un des ses principaux soucis est de rendre ses apprenants plus autonomes et susciter le plaisir d’apprendre et la curiosité chez eux et pour atteindre cet objectif l’enseignant va avoir recours à différentes techniques. Ce sont les techniques utilisés dans cette étude.


Etape (1) : Sensibilisation phonétique :
  On peut dire que chez les déficients visuels, l’ouïe est le seul sens véritable efficace pour prendre contact avec une langue étrangère. Il faut apprendre aux élèves comment utiliser leurs oreilles (entendre-écouter) et à découvrir et percevoir eux-mêmes les différentes phonèmes de la langue étrangère étudiée. Par l’écoute ils vont différencier les différences phonétiques. On peut d’abord commencer par les termes connus tels que (Bonjour, ça va, d’accord,…) ensuite et progressivement, on va passer aux termes inconnus. Il doit insister sur la nécessité de solliciter constamment les oreilles des apprenants et construire une mémoire auditive chez les apprenants non voyants.
Etape (2) : Pratique similaire :
 Ensuite, du domaine phonétique, on va passer au domaine sémantique, on peut instaurée des dialogues et l’accent sera mis sur des situations quotidiennes. L’enseignant peut proposer un enregistrement de la vie quotidienne et demande aux élèves de parler uniquement dans la langue qu’ils apprennent. Le but étant de simuler une immersion ensuite on peut  passer l’étape suivante à l’écrit. Ce travail est progressif.
Etape (3) : L’intégration (orthographe – phonétique)
  Dans cette étape, l’orthographe va jouer un rôle important. L’enseignant va d’abord leur apprendre le nom des lettres pour qu’ils soient en mesure d’épeler un mot et d’en comprendre l’épellation donnée par l’enseignant.
Etape (4) : La rétention :
  Les apprenants seront invités à lire à haute voix. Ce type de lecture a en effet l’avantage de réunir toutes leurs potentialités : la maitrise de la langue orale et écrite et la mémoire tactile (à cause de l’alphabet Braille). L’enseignant peut aussi faire un exercice de diction, de lecture, d’intonation et de mémorisation. Ces exercices écrits sont faits peut être en dehors des cours un exercice de grammaire traditionnel (complétion – exercice à trous,…).
Etape (5) : La production libre :
 Pour la production écrite à la fin, l’enseignant peut choisir des sujets qui suscitent l’intérêt des apprenants qui conviennent aussi avec les objectifs scolaires.

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